Accord Historique – Un cessez-le-feu négocié entre les mecs qui font « 7-7 Mitraillette » et « 9-1 Gun à la main » avec les doigts

De notre correspondant à Moissy-Cramayel
C’est un conflit qui durait depuis des décennies qui vient de connaître un rebondissement aussi inattendu qu’exceptionnel : après des années d’horreur et de terreur, les représentants des mecs qui font « 7-7 mitraillette » et « 9-1 Gun à la main » avec les doigts ont officiellement annoncé la fin des combats.
Une brève allocution des porte-paroles des ambassades des ter ter belligérants a officialisé l’accord de renonciation à la violence tant attendu :
« Fallait que ça cesse gros, on a perdu trop de frères et vu trop de mères pleurer en voyant partir leur enfant avec un 9-1 gun à la main. Il était temps de mettre un terme à l’escapade de la violence ».
Des paroles de paix suivies d’un tchek symbolique que l’histoire retiendra, et un accord salué par l’ONU qui applaudit « un geste d’envergure internationale, pour la paix des peuples et l’amitié interdépartementale ».
Les représentants des délégations seine-et-marnaises et essonniennes déposeront symboliquement les armes sur le parvis de la sandwicherie « Au Döner des dames » de Melun ce samedi.

Une population partagée entre l’étonnement et le soulagement
A Torcy, l’annonce du cessez-le-feu a surpris les habitants qui osent à peine y croire :
« On y croyait plus, on s’était habitué à vivre dans ce climat de guerre civile verbale » témoigne un riverain qui préfère garder l’anonymat.
« Ce jour est à marquer d’une pierre blanche. C’est une victoire emblématique de l’homme sur lui-même, contre la barbarie, l’injustice et les branleurs de 14 ans. René remet nous une Suze pour fêter ça » se réjouit quant à lui Emile, philosophe-chauffagiste, au comptoir du Balto.
« Je n’en pouvais plus de vivre avec la peur quotidienne que mes enfants ne tombent dans les mains d’un gang armé avec les doigts. Aujourd’hui je respire, mais il va falloir rester vigilants » nous a confié Marine G. à la sortie du lycée David Hasselhoff d’Evry.
Des autorités locales qui semblaient depuis longtemps dépassées
« Ah bah clairement ça fait un bout de temps qu’on se sentait dépassés » nous affirme le brigadier-chef de la gendarmerie de Crécy-la-Chapelle.
Un sentiment partagé par le commissaire-divisionnaire de la Ferté-Gaucher dont les équipes étaient épaulées dans cette mission hautement sensible par la BRI de Meaux : « Avec le nombre de citoyens à gérer quotidiennement, rendez-vous compte : un département qui compte près d’un million et demi d’habitants sur 6000 km2, et pour seulement 12 bagnoles de fonction, comment voulez-vous installer des points de contrôle efficients pour vérifier qu’aucun jeune ne se ballade avec une mitraillette avec les doigts ? ».
Côté 91, même son de cloche : « Les guns avec les doigts circulent à la vue de tous depuis des années et il est très facile de s’en procurer dans certains quartiers. La population n’est pas forcément consciente de cet état de fait et de la menace permanente que constituent ces armes. Avec tout l’arsenal qui se balade dans la nature, les délinquants ont largement de quoi faire un coup d’Etat avec les doigts. On essaye de contenir tout ça mais je dois reconnaître qu’on se sent impuissants et délaissés par les autorités publiques, on a par exemple toujours pas vu la couleur des portiques de détection de guns avec les doigts, pourtant promis par le ministre il y a 5 ans » déplore le capitaine Marc Vel du commissariat de Corbeil-Essonnes.
Des responsables politiques qui restent sceptiques
La guerre durait en effet depuis plus de 30 ans et aurait fait plus de 12 000 victimes directes selon les chiffres officiels. La dernière attaque d’envergure en date, encore gravée dans toutes les mémoires, avait eu lieu il y a seulement 2 mois où 5 adolescents originaires de Milly-la-Forêt s’étaient fait 7-7-mitraillés avec les doigts par une dizaine de jeunes Chellois aux abords d’un centre commercial. La classe politique locale s’était émue d’un tel drame, jusqu’au maire de Meaux Jean-François Copé qui s’était déclaré « profondément what-the-fucké » sur son compte Instagram.
L’accord reste en effet fragile : « Il n’est malheureusement pas impossible que certaines factions refusent l’accord de paix et poursuivent les combats » tempèrent le secrétaire général de l’Elysée et le maire de Vulaine-lès-Provins dans une tribune commune à paraître lundi.
Une vision pessimiste que partage le député de la 4ème circonscription Christian Jacob : « Le démantèlement de ces armes va prendre des années, le combat est loin d’être terminé. De plus les nouvelles générations ont déjà trouvé de nouveaux motifs de discorde et on recense de plus en plus d’affrontements entre bandes rivales aux cris de « 7-7 balayette » et « 9-1 coup de latte dans les reins » avec les pieds. Cet accord ne résoudra rien du tout, la République reste plus que jamais en péril ».
Gageons que l’avenir leur donnera tort.